Responsables de l’équipe : Christophe WATERLOT et Damien CUNY
Les écosystèmes anthropisés et dégradés se caractérisent notamment par des contaminations qui peuvent être historiques, complexes et à très grande proximité de la population. Dans ces contextes, il est nécessaire de disposer d’un panel d’approches complémentaires afin d’améliorer les connaissances sur les contaminations, le devenir des polluants et de leur dispersion dans les écosystèmes, de contribuer à l’amélioration de la fonctionnalité des milieux dégradés et de prévenir, réduire les dangers environnementaux et sanitaires. Ces travaux répondent à des attentes sociétales récentes, de plus en plus importantes, ainsi qu’à des enjeux économiques dans des milieux aussi variés que les milieux urbains, agricoles ou forestiers.
Pour répondre à ces enjeux scientifiques et sociétaux, les travaux de l’ER 4 sont axés sur le diagnostic et l’évaluation de l’état des écosystèmes, la définition de nouveaux indicateurs d’exposition et/ou d’effet des polluants, la gestion de la biodiversité, l’ingénierie écologique. La problématique nécessite également de développer une approche multi-échelle, du moléculaire au paysage et s’appuie sur des expérimentations en microcosmes, en mésocosmes, en sites ateliers et in situ.
Les champs de compétences de l’équipe ER4 sont variés et complémentaires :
- la caractérisation et l’analyse des sols et des sédiments en milieux agricoles, urbains et forestiers,
- la caractérisation taxonomique et fonctionnelle des communautés fongiques, floristiques et faunistiques du sol (méso et macrofaune),
- la mesure des activités biologiques dans les sols et de biomarqueurs de toxicité (macrofaune et végétaux),
- l’évaluation de l’imprégnation de la végétation (naturelle et cultivée) et de la pédofaune par les polluants (polluants inorganiques et organiques),
- la détermination des traits fonctionnels,
- la biosurveillance végétale et fongique de la qualité de l’air,
- l’évaluation de l’exposition des populations en lien avec l’ingestion et l’inhalation des particules de sols et de poussières contaminées, la consommation de denrées produites sur des sites pollués,
- l’étude des inégalités territoriales sanitaires, sociales, environnementales grâce à des analyses statistiques et géostatistiques.
Les travaux de recherches de l’ER4 s’articulent autour de 4 thèmes principaux :
- le monitoring et la bioindication des écosystèmes en tenant compte de leur degré de contamination, de l’évolution des territoires et de leurs usages, et en considérant le changement climatique,
- la caractérisation des interactions entre divers compartiments de la biodiversité,
- la définition d’indices de qualité des milieux, en interaction avec les gestionnaires de milieux naturels et les organismes impliqués sur cette problématique,
- une contribution à l’établissement de liens entre les effets toxiques constatés sur les organismes du sol, via les biomarqueurs, et ceux observés sur les populations et les écosystèmes (indices fonctionnels et biofonctionnels).